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Roger Raveel (Machelen-aan-de-Leie, 1921 - 2013)
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« Een driedelige doorkijk », 1973
« De Leie », 1973
« Het etsatelier », 1973
« Greep op de leegte van een stok », 1978
Lithographie sur papier, 3 x 49,7 x 63 cm et 89 x 61,5 cm
Au début des années cinquante, Roger Raveel fait la connaissance d’artistes tels que Karel Appel et Corneille, de CoBrA, le mouvement prédominant de l'époque. Raveel choisit toutefois rapidement d’emprunter sa propre voie. Il ne veut plus peindre ce que les générations d’artistes précédentes lui ont appris et il veut réunir l'art et la réalité.
Roger Raveel utilise à la fois des éléments abstraits et figuratifs. Il veut placer des choses dans le temps et dans l’espace. Il observe la réalité et y choisit des objets ou personnages qu’il intègre dans son œuvre. Son épouse, son père, des murets en béton et des poteaux, la table, les ciseaux, le bol apparaissent dans bon nombre de ses œuvres. L’artiste refuse de limiter ses tableaux à une surface et un encadrement en y accrochant souvent des objets (comme une roue, un miroir, le cadre d'une fenêtre...). Il continue sans cesse d'expérimenter cette idée.
UN PIGEON VIVANT DEVIENT DE L’ART
Dans la lithographie Een driedelige doorkijk, il utilise un procédé ancien, le triptyque, mais d’une manière tout à fait originale. Pensez à son œuvre retentissante de 1962, le triptyque « Neerhof » qui avait en son centre une cage avec un pigeon vivant. Cette œuvre d’art devait donc être « nourrie » au sens propre du terme. Dans le triptyque que vous voyez ici, il implique le spectateur dans l’œuvre par le biais de « rideaux » représentés sur les côtés offrant une vue sur les fenêtres.
Dans les lithographies De Leie et Het Etsatelier, Roger Raveel dépeint son environnement direct, qu’il représente ici avec sobriété, en accordant surtout de l’attention aux contours. Il évoque le monde qui l’entoure sans le magnifier. Dans Het etsatelier, il reprend la thématique des poteaux.
RAVEEL ET LE CARRÉ
Dans la lithographie en couleurs Greep op de leegte van een stok, nous reconnaissons les éléments typiques du style de Raveel : l’homme au « costume rayé » et « le carré ». Cette forme occupe une place prédominante dans son œuvre. Pour lui, c’est la seule figure géométrique que l'on ne rencontre pas dans la réalité, de sorte qu'elle est par définition une construction humaine. Quant aux surfaces blanches, elles expriment le vide et le néant.
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