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6 choses à savoir sur votre future pension d’indépendant·e

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Si vous vous lancez comme indépendant·e, vous savez sans doute que votre future pension sera moins élevée que celle d’un salarié. Mais que savez-vous d’autre sur la question ? Voici 6 points à garder à l’œil.

1. Pension légale d’un indépendant : quelles différences avec les salariés ?

La pension légale d’un indépendant, c’est-à-dire celle du 1er pilier que vous versera l’État suite au paiement de vos cotisations sociales, est dans la plupart des cas moins élevée que pour un salarié. Et c’est entre autres parce que le montant des cotisations sociales d’un indépendant est généralement plus faible que ce que verse un salarié.

Les éléments qui entrent en ligne de compte dans les 2 régimes sont néanmoins les mêmes : l’importance des revenus, la durée de la carrière et la situation familiale. Mais c’est la manière dont ces éléments interviennent qui diffère. Un exemple ? C’est la rémunération brute qui est prise en compte pour la pension du salarié. Alors que pour un indépendant, c’est le montant net de la rémunération, obtenu après soustraction des charges professionnelles et des cotisations sociales, et qui est forcément moins élevé que le brut.

Estimez le montant de votre pension d’indépendant·e.

2. Quand puis-je prendre ma pension ?

En 2024, l’âge légal de la pension est de 65 ans. Il passera à 66 ans en 2025, puis à 67 ans en 2030. Vous souhaitez travailler au-delà de cette limite ? C’est possible. Et cette période de travail pour laquelle vous cotisez sera aussi prise en compte pour le calcul de votre pension.

3. La pension minimale et maximale des indépendants : qu’est-ce que c’est ?

Vous avez travaillé et cotisé au moins 30 ans ? Vous avez droit à une pension minimum. Si le résultat du calcul de votre pension est inférieur à ce montant minimum, elle sera majorée pour l’atteindre. En mai 2024, ce seuil minimum s’élevait à 1.773 euros mensuels pour un isolé. Mais attention : ce montant est celui qui s’applique pour une carrière complète de 45 ans. Donc si vous avez par exemple travaillé pendant 37 ans, vous recevrez 37/45 du montant fixé pour la pension minimum.

Dans l’autre sens, votre pension légale d'indépendant·e ne peut pas dépasser un montant plafond, quel que soit le montant de vos rémunérations. En mai 2024, ce montant maximal s’élevait à 2.071 euros pour un isolé.

4. Carrière mixte et pension : quel impact ?

Quelques années comme salarié, puis la suite comme indépendant… et inversement : de plus en plus de carrières sont mixtes. Et ça a aussi forcément un impact sur la manière dont votre pension sera calculée. Le calcul de la pension s’effectue alors à la fois dans le régime salarié et dans celui des indépendants, en tenant bien sûr compte de la durée de votre carrière et des rémunérations dans chacun de ces régimes. Puis leurs montants sont additionnés.

5. Puis-je racheter mes années d’études ?

Vos années d’études peuvent-elles entrer en ligne de compte pour le calcul de votre pension ? Oui, mais ça implique que vous les rachetiez, sur la base du principe de période d’études assimilées. La conséquence de ce rachat ? Le nombre d’années pris en compte pour calculer votre pension augmente, et donc le montant de votre pension d’entrepreneur·e aussi. Mais ce rachat de vos années d'études ne vous permet pas de partir à la pension plus tôt.

6. Pension complémentaire et 2e pilier : pourquoi ?

Votre pension légale d’indépendant·e risque d’être insuffisante pour maintenir votre niveau de vie actuel… comme c’est aussi souvent le cas pour un salarié. Grâce aux pensions complémentaires du 2e pilier, vous épargnez vous-même pour compléter votre pension légale tout en profitant d’un avantage fiscal important. En clair, vous pouvez déduire fiscalement jusqu’à un certain plafond le montant que vous épargnez pour votre pension. Et cela va mécaniquement diminuer votre base imposable, et donc le montant de vos impôts et de vos cotisations sociales. Il existe des solutions de pension complémentaire calibrées pour les indépendants en personne physique, comme la Pension Libre Complémentaire pour Indépendants (PLCI). D’autres sont dédiées aux dirigeants d’entreprise en société, comme l’Engagement Individuel de Pension (EIP).